Never, never, never

de Dorothée Zumstein

Mise en scène tout public 
Charmante Cie

 

Never, never, never. C’est par cette citation de Shakespeare que répondait l’Esprit – invoqué un soir de 1956 lors d’une séance de spiritisme – au poète britannique Ted Hughes et à son épouse la poétesse américaine Sylvia Plath, lesquels lui avaient demandé quel [était] le plus grand vers jamais écrit par un poète anglais.

On peut supposer que Ted n’éprouvait plus, presque trente ans plus tard, en 1984, le besoin ou le désir de faire bouger les verres. Car dans le ruban de Möbius que constitue l’entremêlement d’une vie et d’une œuvre arrive un temps où les fantômes n’ont plus besoin d’être convoqués : ils viennent tout seuls.

Une longue nuit de 1984 – veille du jour où il va se voir décerner le titre de poet laureate – Ted reçoit tour à tour la visite de deux femmes : son épouse Sylvia, morte suicidée vingt et un ans plus tôt, et Assia, « l’autre femme », qui remplaça – ou plutôt ne remplaça pas – Sylvia et qui se tua, elle aussi, six ans plus tard, tandis que grandissait la célébrité posthume de la première.

Cette nuit-là, une porte s’ouvre sur un passé qui ne cesse de se rejouer au présent. Dans un espace originel – l’appartement londonien où Ted vécut successivement avec Sylvia, puis avec Assia – d’autres temps et d’autres lieux vont surgir : un village de pêcheurs en Espagne, une arène où a lieu un combat sanglant, une maison de campagne au sud de l’Angleterre.

Tous ont été habités et sont toujours hantés par les trois protagonistes de la pièce, indissolublement liés les uns aux autres par l’amour, la mort, la poésie.

 

Dorothée Zumstein

CRÉATION en 2017
à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine, 94)
du 16 au 18 mars 2017
du 11 au 15 avril 2017

au Théâtre-Studio (Alfortville, 94)
du 27 mars au 1er avril 2017

 

REPRISE en 2018

au Théâtre – Scène nationale (Saint-Nazaire
, 44)
le 23 février 2018

1 – 23, Fitzroy Road

Ted
Sylvia ?

Sylvia
Oui, Ted.

Ted
Tu es là…

Sylvia
Comme toujours.

Ted
Je passais par hasard et…

Sylvia
C’est toi qui ne viens pas,
tu sais pourtant où me trouver.

Ted
À vrai dire,
je ne passais pas par hasard
je me suis retrouvé là, au numéro 23.
et tout de suite après,
sans que m’en soit venue l’envie ou l’idée,
sur la dernière marche du perron.
À droite, près de la porte d’entrée
j’ai reconnu la plaque bleue,
avec le nom du poète irlandais.
Dans ma main, j’ai senti la clé.

Sylvia
Tu vois ce n’est pas sorcier.

Ted
Ce n’est pas une question de volonté,
tu sais bien,
ça va ça vient,
c’est une porte ouverte ou fermée.

Dorothée Zumstein, Never Never Never, Quartett, 2012


Photos

mise en scène Marie-Christine Mazzola scénographie Sarah Lee Lefèvre création sonore et musicale Benoit Delbecq interprétation de la musique enregistrée Benoit Delbecq et Gaël Ascal régie son Clément Hubert création lumière Pierre Gaillardot costume Sarah Lee Lefèvre, assistée de Camille Ozanam régie générale Milos Torbica

Durée 1h40

Production La Charmante compagnie
Coproduction Gare au Théâtre
Contact Julie R’Bibo, chargée de production
Relation presse Catherine Guizard, La Strada et cies
Crédits photo Gaël Ascal
Crédits vidéo Kristijonas Dirsė

Avec Thibault de Montalembert, Sarah Jane Sauvegrain, Tatiana Spivakova en alternance avec Juliette Allain

Soutiens à la création de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, du Fonds SACD Musique de Scène, d’Arcadi Île-de-France, de la Spedidam et de l’Adami. Cette œuvre a bénéficié de l’aide à la production et à la diffusion du Fonds SACD Théâtre. Avec la participation artistique du Jeune théâtre national et de l’Ensatt. Le spectacle est labellisé « Rue du Conservatoire ». Ce texte a reçu l’Aide à la création de textes dramatiques d’Artcena. Il est lauréat des Journées de Lyon des auteurs de théâtre 2012. Never, Never, Never est paru aux Éditions Quartett avec le soutien du Centre National du Livre